le pasteur Kutino admis aux soins intensifs
après un accident vasculaire cérébral
après un accident vasculaire cérébral
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Le pasteur Kutino Fernando a été admis jeudi 28 août au service des soins intensifs du centre hospitalier Nganda, à Kinshasa. Selon des sources médicales, il a été victime d’un
accident vasculaire cérébral, mais son état est stable.
Kutino Fernando, pasteur responsable de l’église l’Armée de victoire, était gardé depuis 7 ans à la prison centrale de Makala.
Il a été arrêté en mai 2006, puis condamné en octobre 2008 à 10 ans de servitude pénale pour tentative d’assassinat sur le pasteur Ngalasi, chef de l’église La louange, une autre église de réveil de Kinshasa.
Un jugement que ses avocats avaient jugé décevant. Pour eux, les preuves apportées par la Cour n’étaient pas rigoureuses.
accident vasculaire cérébral, mais son état est stable.
Kutino Fernando, pasteur responsable de l’église l’Armée de victoire, était gardé depuis 7 ans à la prison centrale de Makala.
Il a été arrêté en mai 2006, puis condamné en octobre 2008 à 10 ans de servitude pénale pour tentative d’assassinat sur le pasteur Ngalasi, chef de l’église La louange, une autre église de réveil de Kinshasa.
Un jugement que ses avocats avaient jugé décevant. Pour eux, les preuves apportées par la Cour n’étaient pas rigoureuses.
DOSSIER : POUR NOUS RAPPELER DE SON ARRESTATION
Le pasteur Kouthino Fernando condamné à 20 ans de prison fermes
Kinshasa, 17/06/2006 / Politique
En l'absence de ses Avocats, le chef spirituel de l'église « Armée de Victoire » vient d'être condamné à 20 ans de servitudes pénales et à 10 ans de prison ferme par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa.
Le verdict du procès Kuthino est tombé. Condamné à 20 ans de prison avec 10 ans de durée incompressible, les avocats de l'archi bishop interjettent appel. Le ministère public qui avait requis la peine de mort, est également mécontent du verdict. Quant à Bon père, Bisho de l'église de Kuthino, il est condamné à 10 ans de prison dont 5 ans de durée incompressible.
Le pasteur Kuthino est sommé de payer 50.000 Fc de frais de justice. Un seul acquitté dans ce procès, Sawa Aneko Nzapa. Le Tribunal militaire de la garnison de la Gombe à rendu hier vendredi l6 juin à l'Inspection de la Police Provinciale de Kinshasa (Ipkin), le verdict sur procès enregistré sous le N°RMP1664/NKKI 200 et RP2IO/2006 opposant le ministère public, et la partie civile représentée par le pasteur Ngalasi.
Il s'agit du procès Archibishop Kutino Fernando, Bompere Mbo, Maboso Lisasi (décédé), Freddy Misamo (en fuite), Junior Ngandu alias Zabolo et Patou (non autrement identifié). Trois préventions ont été retenues à leur charge. Il s'agit de la détention illégale d'armes de guerre et d'autres effets militaires, association des malfaiteurs et tentative d'assassinat du pasteur Dr Ngalasi Nkurisimi, responsable dé l'église « La louange ».
Après avoir pris en délibéré tous les causes et faits, le Tribunal a, au cours de cette dernière séance, condamné Fernando Kutino, Archibishop de la Mission mondiale Message de vie et de l'église l'Armée de Victoire, à 20 ans de servitude pénale principale 10 ans de durée minimale de sécurité incompressible et la paie de 50.000 Fc, équivalent aux frais de justice pour avoir organisé, le 09 décembre 2002, une bande armée des malfaiteurs pour attenter, la nuit du 15 au 16 décembre 2002, à la vie du pasteur docteur Ngalasi.
Quant au Bishop de l'église Armée de Victoire et Bompere Mbo, il est condamné, avec un concours des circonstances atténuantes, à 10 ans de servitude pénale, avec 5 ans de durée minimale de sécurité incompressible.
L'Archibishop Kuthino ne peut bénéficier de sursis avant dix ans de prison ferme. Il lui est aussi interdit d'assumer ces responsabilités ecclésiastiques pendant sa détention. Il en est de même pour le Bishop Bompere qui ne peut bénéficier de sursis avant 5 ans fermes de prison.
En ce qui concerne Junior Ngandu alias Zabolo, Freddy Misa (en fuite) et Patou (non autrement identifié), ils sont tous condamnés à 20 ans de servitude pénale pour association des malfaiteurs et tentative d'assassinat du pasteur Ngalasi.
Un seul acquitté en a personne du premier sergent Sawa Aneko Nzapa. Le tribunal militaire de la garnison de la Gombe l'a acquitté et a renvoyé la poursuite de toute peine sous toutes ces formes.
Mécontentements
Ce verdict n'a pas plu au ministère public, représenté par le Major Nkulu. Ce dernier avait requis la peine de mort pour le pasteur Kuthino. Car, estimait-il, Kutino Fernando était un récidiviste.
Rappelant les faits, le tribunal a indiqué que Kuthino Fernando a au cours d'une prière tenue la nuit du 8 au 9 décembre 2002, donné un numéro de téléphone pour prier pour quiconque l'appellerait. C'est la cette occasion que le policier Maboso Lisasi l'appellera.
Après avoir pris en délibéré tous les causes et faits, le Tribunal a, au cours de cette dernière séance, condamné Fernando Kutino, Archibishop de la Mission mondiale Message de vie et de l'église l'Armée de Victoire, à 20 ans de servitude pénale principale 10 ans de durée minimale de sécurité incompressible et la paie de 50.000 Fc, équivalent aux frais de justice pour avoir organisé, le 09 décembre 2002, une bande armée des malfaiteurs pour attenter, la nuit du 15 au 16 décembre 2002, à la vie du pasteur docteur Ngalasi.
Quant au Bishop de l'église Armée de Victoire et Bompere Mbo, il est condamné, avec un concours des circonstances atténuantes, à 10 ans de servitude pénale, avec 5 ans de durée minimale de sécurité incompressible.
L'Archibishop Kuthino ne peut bénéficier de sursis avant dix ans de prison ferme. Il lui est aussi interdit d'assumer ces responsabilités ecclésiastiques pendant sa détention. Il en est de même pour le Bishop Bompere qui ne peut bénéficier de sursis avant 5 ans fermes de prison.
En ce qui concerne Junior Ngandu alias Zabolo, Freddy Misa (en fuite) et Patou (non autrement identifié), ils sont tous condamnés à 20 ans de servitude pénale pour association des malfaiteurs et tentative d'assassinat du pasteur Ngalasi.
Un seul acquitté en a personne du premier sergent Sawa Aneko Nzapa. Le tribunal militaire de la garnison de la Gombe l'a acquitté et a renvoyé la poursuite de toute peine sous toutes ces formes.
Mécontentements
Ce verdict n'a pas plu au ministère public, représenté par le Major Nkulu. Ce dernier avait requis la peine de mort pour le pasteur Kuthino. Car, estimait-il, Kutino Fernando était un récidiviste.
Rappelant les faits, le tribunal a indiqué que Kuthino Fernando a au cours d'une prière tenue la nuit du 8 au 9 décembre 2002, donné un numéro de téléphone pour prier pour quiconque l'appellerait. C'est la cette occasion que le policier Maboso Lisasi l'appellera.
Il voulait obtenir la guérison de sa fille Godelive. Mais, s'entendra-t-il dire, le cas de sa fille nécessitait la rencontre avec l'Archi Bishop Kutino. Au cours de celle-ci, l'Archi bishop proposera, par Freddy, son garde du corps interpose, un marché au policier Maboso.
Il lui avait demandé d'attenter à la vie du pasteur Ngalasi pour un montant de 20.000 dollars américains, moyennant un acompte de 1400 $ pour chacun. Le solde leur serait verse une fois la mission s'accomplie. En vue de bien remplis la tâche leur demandée, ces malfaiteurs vont à leur tour recruter Junior Ngandu alias Zabolo et Patou. Ils feront état des lieux en compagnie de Bompere. Ce dernier, avec le mandat de son Archi bishop, avait tout fait pour aller visiter le pasteur Ngalasi chez lui. C'est après cette visite de reconnaissance des lieux qu'il reviendra planifier le coup.
L'opération a été exécutée dans la nuit du 15 au 16 décembre 2002. Ils ont perforé le mur pour accéder dans la maison. Malheureusement pour eux, Ils ne réussiront pas à accéder dans la chambre du pasteur Ngalasi. Une fois dans la maison du pasteur Ngalasi, ils ont aperçu deux visiteurs de ce dernier. Ils ont posés a ces deux visiteurs la question de savoir combien ils étaient dans la maison. Cette question en plus de la difficulté d'accéder à la chambre à coucher, a sauvé la vie au pasteur Ngalasi. Dans leur fuite, les assaillants ont laissé tomber un sac contenant une photo de l'un d'eux. C'était donc la photo du policier Maboso Lisasi. Ce dernier a été arrêté sans difficulté. C'est lui qui a dénoncé le reste de la bande.
Pour la petite histoire
Dans ses propos devant le tribunal, le pasteur Ngalasi a indiqué que tout est parti de la maison sise l'avenue Kanda-Kanda n°72 où se trouve le siège de l'église « Armée de Victoire ». Il a indiqué que l'achat de cette parcelle lui a été proposé par le bailleur de Kutino, M. Victor Nendaka. C'était a la suite des difficultés qu il avait avec Kuthino qui à son avis était insolvable.
Il a précisé que le bailleur ne voulait pas vendre cette parcelle aux musulmans qui, eux aussi pour punir l'arrogance de Kuthino qui, on le sait, avait brûlé le saint Coran, voulaient le voir dans la rue. Pour cela, il fallait acheter cette parcelle pour le ridiculiser. Kutino n'avait jamais avalé l'achat de cette parcelle par son confrère Ngalasi devenu sa bête noire pour ce fait. C'est apparemment le mobil du crime qui conduit Kutino en prison aujourd'hui.
(Ern.)
L'opération a été exécutée dans la nuit du 15 au 16 décembre 2002. Ils ont perforé le mur pour accéder dans la maison. Malheureusement pour eux, Ils ne réussiront pas à accéder dans la chambre du pasteur Ngalasi. Une fois dans la maison du pasteur Ngalasi, ils ont aperçu deux visiteurs de ce dernier. Ils ont posés a ces deux visiteurs la question de savoir combien ils étaient dans la maison. Cette question en plus de la difficulté d'accéder à la chambre à coucher, a sauvé la vie au pasteur Ngalasi. Dans leur fuite, les assaillants ont laissé tomber un sac contenant une photo de l'un d'eux. C'était donc la photo du policier Maboso Lisasi. Ce dernier a été arrêté sans difficulté. C'est lui qui a dénoncé le reste de la bande.
Pour la petite histoire
Dans ses propos devant le tribunal, le pasteur Ngalasi a indiqué que tout est parti de la maison sise l'avenue Kanda-Kanda n°72 où se trouve le siège de l'église « Armée de Victoire ». Il a indiqué que l'achat de cette parcelle lui a été proposé par le bailleur de Kutino, M. Victor Nendaka. C'était a la suite des difficultés qu il avait avec Kuthino qui à son avis était insolvable.
Il a précisé que le bailleur ne voulait pas vendre cette parcelle aux musulmans qui, eux aussi pour punir l'arrogance de Kuthino qui, on le sait, avait brûlé le saint Coran, voulaient le voir dans la rue. Pour cela, il fallait acheter cette parcelle pour le ridiculiser. Kutino n'avait jamais avalé l'achat de cette parcelle par son confrère Ngalasi devenu sa bête noire pour ce fait. C'est apparemment le mobil du crime qui conduit Kutino en prison aujourd'hui.
(Ern.)
Justice: la peine de mort requise contre Kutino
Le procès du pasteur Kutino Fernando a connu un tournant mardi à l'Inspection provinciale de la police de Kinshasa. Le ministère public a requis la peine de mort contre l'homme de Dieu et contre Freddy Musamo, présenté comme son garde du corps. Le ministère public a également proposé 20 ans de prison pour les autres personnes impliquées dans cette affaire, rapporte radiookapi.net
Ce réquisitoire a été prononcé à l'absence du principal accusé (pasteur Kutino) et de ses avocats. Ces derniers ayant réclamé la suspension du procès pour raison de maladie de leur client.
Aussitôt le réquisitoire prononcé, les fidèles de l'Armée de victoire, église du pasteur Kutino, l'ont immédiatement rejeté. Pour eux, leur pasteur n'a jamais commis de crime pour qu'il soit condamné à mort.
Par contre, l'officier du ministère public relève que les faits à charge de Kutino sont très graves au point qu'il mérite la peine de mort. Les principaux griefs retenus contre le pasteur sont : association des malfaiteurs, tentative d'assassinat, récidive pour détention illégale d'armes et de munitions de guerre. L'officier du ministère public affirme fonder son réquisitoire sur les aveux des témoins et des faits matériels avérés.
Le jugement a été mis en délibéré. Le verdict sera rendu le vendredi 16 juin 2006.
Ce réquisitoire a été prononcé à l'absence du principal accusé (pasteur Kutino) et de ses avocats. Ces derniers ayant réclamé la suspension du procès pour raison de maladie de leur client.
Aussitôt le réquisitoire prononcé, les fidèles de l'Armée de victoire, église du pasteur Kutino, l'ont immédiatement rejeté. Pour eux, leur pasteur n'a jamais commis de crime pour qu'il soit condamné à mort.
Par contre, l'officier du ministère public relève que les faits à charge de Kutino sont très graves au point qu'il mérite la peine de mort. Les principaux griefs retenus contre le pasteur sont : association des malfaiteurs, tentative d'assassinat, récidive pour détention illégale d'armes et de munitions de guerre. L'officier du ministère public affirme fonder son réquisitoire sur les aveux des témoins et des faits matériels avérés.
Le jugement a été mis en délibéré. Le verdict sera rendu le vendredi 16 juin 2006.
Okapi
14/6/2006
14/6/2006
RDC: peine de mort requise contre le chef d'une secte évangélique
AFP
14 juin. 06 - 09h48
KINSHASA, 13 juin 2006 (AFP) - Le procureur de la Haute cour militaire de la République démocratique du Congo (RDC) a requis mardi la peine de mort à l'encontre du chef d'une secte évangélique poursuivi pour "association de malfaiteurs, tentative d'assassinat et détention d'armes".
Ce réquisitoire a été prononcé en l'absence de l'accusé, le pasteur Fernando Kuthino, et de ses avocats, qui boycottent les audiences depuis plusieurs jours pour protester contre le refus de remise en liberté provisoire de leur client demandée "pour cause de maladie".
"Ce ministère public s'est distingué tout le long du procès par des propos scandaleux et honteux, c'est pourquoi nous nous sommes retirés", a déclaré à l'AFP Me Guy Katumbayi, un des avocats du pasteur Kuthino, qualifiant le réquisitoire de "non-événement".
Responsable de l'église évangélique "Armée de la victoire", le pasteur Kuthino a été arrêté le 14 mai après un meeting dans un stade de Kinshasa où il avait tenu, selon les autorités, des "propos incendiaires".
Les services de police avaient interpellé deux militaires et plusieurs fidèles de l'Armée de la victoire au domicile du pasteur, où ils avaient affirmé avoir découvert plusieurs armes et munitions.
Outre cette récente affaire, dénoncée par des organisations locales de défense des droits de l'Homme, le pasteur Kuthino est jugé pour une tentative d'assassinat sur un autre pasteur en 2003.
Il clame son innocence dans tous ces dossiers.
"Nous ne nous faisions pas d'illusion sur le sort de notre client qui était scellé avant le procès", a déclaré Me Katumbayi, affirmant qu'il attendait le verdict pour interjeter appel.
Des peines de 20 ans de prison ont été également requises contre quatre co-accusés du pasteur, tous jugés pour association de malfaiteurs et détention d'armes.
La Haute cour militaire devrait rendre son verdict vendredi.
Ce réquisitoire a été prononcé en l'absence de l'accusé, le pasteur Fernando Kuthino, et de ses avocats, qui boycottent les audiences depuis plusieurs jours pour protester contre le refus de remise en liberté provisoire de leur client demandée "pour cause de maladie".
"Ce ministère public s'est distingué tout le long du procès par des propos scandaleux et honteux, c'est pourquoi nous nous sommes retirés", a déclaré à l'AFP Me Guy Katumbayi, un des avocats du pasteur Kuthino, qualifiant le réquisitoire de "non-événement".
Responsable de l'église évangélique "Armée de la victoire", le pasteur Kuthino a été arrêté le 14 mai après un meeting dans un stade de Kinshasa où il avait tenu, selon les autorités, des "propos incendiaires".
Les services de police avaient interpellé deux militaires et plusieurs fidèles de l'Armée de la victoire au domicile du pasteur, où ils avaient affirmé avoir découvert plusieurs armes et munitions.
Outre cette récente affaire, dénoncée par des organisations locales de défense des droits de l'Homme, le pasteur Kuthino est jugé pour une tentative d'assassinat sur un autre pasteur en 2003.
Il clame son innocence dans tous ces dossiers.
"Nous ne nous faisions pas d'illusion sur le sort de notre client qui était scellé avant le procès", a déclaré Me Katumbayi, affirmant qu'il attendait le verdict pour interjeter appel.
Des peines de 20 ans de prison ont été également requises contre quatre co-accusés du pasteur, tous jugés pour association de malfaiteurs et détention d'armes.
La Haute cour militaire devrait rendre son verdict vendredi.
Kuthino toujours en détention à Makala : il promet de poursuivre la lutte
Celui qui a conseillé l'arrestation de Fernando Kuthino a plutôt servi les calculs de l'homme de Dieu. L'archibishop de l'« Armée de victoire » en est sorti plus grandi. Il passe désormais pour un martyr et toute la ville bruit des rumeurs sur sa libération. Pourtant, Kuthino se morfond encore au pavillon 4 du CPRK -Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa-.
AFRICANEWS s'en est enquis sur place. Notre reporter s'est retrouvé en face d'un Kuthino avec le moral haut et assez sûr de lui. Tout ce qui a changé dans sa vie, c'est d'être enfermé entre quatre murs. Pour le reste, le pasteur reste le même gourou au pied de qui viennent se prosterner des files. Il y en a même qui se sont fait recruter eux-mêmes sur place pour servir de protocole, tant les demandes d'audience abondent le jour de visite pour Kuthino. L'homme de Dieu ne se fait pas voir dans la cour, question de garder son mythe intact. C'est dans sa cellule qu'il reçoit sans discontinuer.
Il paraît en bonne santé, malgré quelques sévices subis le jour de son arrestation et dont se plaint son avocat. Les fidèles sur Kanda-Kanda se remémorent encore le spectacle de leur berger sorti de son bureau, menottes aux poignets et sans chemise. Le temps de son transfert à l'ex-Makala, le pasteur sapeur a retrouvé son look très in. Mercredi, jour de visite, il avait enfilé un bleu jean's à la mode sur une chemise noire à manches longues avec des pieds enfermés dans des « perpettes » dernier cri, de couleur blanche.
Sa foi n'a pas été entamée d'un seul pouce. L'homme croit toujours à son combat. « Je continuerai ma lutte jusqu'à la victoire finale du peuple de Dieu. Nul ne peut arrêter l'évangile du Christ. Tout passera, mais la parole de Dieu ne passera jamais », a confessé le pasteur à AfricaNews.
Voir Kuthino à Makala n'est pas une partie de plaisir. Juste à l'entrée de la grande cour du CPRK, des prisonniers se sont improvisés guides pour qui veut voir l'homme Dieu. Ils racolent et moyennant 100 FC, ils le conduisent jusqu'au pavillon 4. Ici, tous les pensionnaires du pavillon travaillent désormais à l'administration de l'archi bishop, sans que l'intéressé leur ait demandé quoi que ce soit. Tout cela n'est pas gratuit, à chaque étape, il faut se délester de quelques francs.
C'est dire que la détention de Kuthino a donné une activité rémunératrice à ses codétenus. Les plus entreprenants s'en tirent le jour de visite avec pas moins de 1.000 FC. Ils ont tout organisé. Des fiches de demande d'audience jusqu'à une sorte de secrétariat qui sert d'anti-chambre avec le tête-à-tête avec le détenu le plus visité du CPRK. L'échevin du pavillon 4 a pris du galon avec l'arrivée de Kuthino. Il se fait appeler désormais « coordonnateur ». C'est lui qui organise tous les services de Kuthino, depuis le protocole jusqu'à sa toilette. Il cumule les fonctions de secrétaire particulier.
A l'entrée du pavillon, il y a deux prisonniers en faction. L'un et l'autre sont commis à la discipline dans les deux couloirs qui donnent accès aux cellules. Ils sont passés à un grade supérieur, « protocole en chef » de l'archi bishop. D'autres prisonniers sont allés des bancs de l'aumônerie pour les affecter aux sièges de réception pour le visiteur qui attend son tour d'être reçu. Ne pensez pas aller y poser le postérieur comme à l'église, sans rien débourser en contrepartie.
S'y installer coûte 50 FC. Deux secrétaires, trois agents de protocole, un cuisinier et une dizaine de gardes du corps, tous des pensionnaires du 4, sont commis devant la porte de l'appartement de circonstance du pasteur. Une pièce d'environ 3 mètres sur 3. Dans la cour, de nombreux visiteurs attendent d'y avoir accès. Certains repartiront sans avoir vu leur chef spirituel. Mardi 16 mai, Kuthino a reçu un visiteur de marque, le vice-président de la Commission économico financière en personne, Jean-Pierre Bemba Gombo. Sa descente au CPRK a donné lieu à de folles rumeurs.
Des bruits se sont répandus qu'il a fait libérer le pasteur avant de l'embarquer dans sa suite. Bemba a essayé de jouer à la récupération après que des fidèles de l'« Armée de victoire » soient venus manifester devant le siège de sa chaîne de télévision CCTV, attenante à la permanence du MLC sur l'avenue du Port dans le centre des affaires de la ville de Kinshasa. Le lendemain, des manifestants pro-Kuthino ont continué à scander son nom, lui demandant de faire quelque chose pour le pasteur.
Kuthino lui-même met la visite de Bemba sur le compte des relations personnelles. « Bemba, c'est un ami à moi. Les gens semblent l'oublier que moi et Bemba nous nous sommes fréquentés avant même qu'il ne devienne politicien actif. C'est normal qu'un ami visite son ami emprisonné de la manière que l'on sait », a rapporté l'avocat-conseil de Kuthino à la presse, citant son client.
Bemba s'est vu mêlé à cette affaire, suite aux déclarations du gouverneur de la ville de Kinshasa, Kimbembe Mazunga, qui a affirmé que deux militaires proches du chairman, un garde du corps et un lieutenant-colonel, avaient été pris chez Kuthino. L'épouse du pasteur, Emie Kuthino, s'est défendue qu'il s'agit des fidèles comme les autres. Argument mis en avant par Me Guy Katumbayi. Quand il parle du pasteur, Katumbayi montre l'assurance d'un avocat convaincu que les préventions retenues contre son client ne résisteront pas à un débat contradictoire. Il commence par battre en brèche les allégations du gouverneur de la ville de Kinshasa, Kimbembe Mazunga.
Celui-ci a affirmé à la presse que Kuthino a reconnu sur procès-verbal que des armes ont été trouvées chez lui. Il a mis à charge du pasteur d'autres accusations comme quoi il a eu de propos injurieux envers les autorités. « Que le gouverneur exhibe le PV qui atteste que je n'ai pas nié les faits qui me sont reprochés », répète Kuthino à tous ses visiteurs. Ceux-ci rapportent qu'il ne se plaint pas de sa détention. Ceux qui s'en plaignent plutôt, ce sont les éléments du GSSP commis à la garde de la prison. Ils prennent Kuthino pour un prisonnier encombrant. Sa présence leur demande plus de vigilance que d'ordinaire. Mercredi, aux alentours de 10 heures, la pression psychologique a été telle qu'ils ont failli ouvrir le feu pour un simple incident.
Quatre coups de feu ont retenti à quelques 200 mètres de la prison. Qui vive ? Les « PPU » ont tout de suite chargé, se mettant à couvert avec l'idée que des hommes armés étaient venus faire évader Kuthino. Cela a entraîné une panique générale autour et dans la prison. Vérification faite, il s'est agi des coups de feu de sommation tirés par d'autres « PPU » pour dissuader des habitants qui ont tenté de leur opposer la résistance alors qu'ils étaient venus arrêter un suspect.
Depuis que Kuthino a été transféré au CPRK le 15 mai, des bruits courent dans tous les sens que des étudiants ou d'autres groupes sociaux s'apprêtent à aller extirper eux-mêmes le pasteur de sa cellule. Un autre incident est survenu le jour de la visite de Jean-Pierre Bemba. Les « PPU » ont dû être désarmés. L'un d'entre eux qui a commis l'imprudence de chercher à dissimuler son arme s'est fait passer à tabac devant ses camarades. Autant qu'il y a tension à l'ex-Makala, la ville de Kinshasa connaît une ambiance surchauffée depuis l'arrestation de Kuthino.
Des manifestations pro-Kuthino se multiplient. Des fidèles ont manifesté, le 16 mai, à la Place de la victoire. Ils y ont brûlé des pneus, troublant la circulation jusqu'à 10 heures du matin. Au même moment, d'autres manifestants ont surgi devant l'hôtel de ville. « Nous reviendrons jusqu'à ce qu'on libère l'homme de Dieu », scandaient des manifestants qui ont tenté d'aller perturber le culte de Sony Kafuta le 16 mai. Les fidèles de l'« Armée de victoire » accusent Kafuta d'être de mèche avec le bourreau de leur pasteur. Entre les deux églises, c'est désormais la guerre. Le jour même du culte de Kuthino au stade Tata Raphaël, des gens alignés dans sa suite ont jété des pierres sur le temple de l'« Armée de l'Eternel » situé juste à la sortie du stade.
Kuthino n'est pas à sa première confrontation avec le pouvoir politique. En 2003, il lança une campagne d'engagement patriotique dénommée « Sauvons le Congo ». Cela lui valut des représailles et il dut s'exiler avant de rentrer à Kinshasa le 6 mai. Son engagement politique a surpris des observateurs qui l'ont connu comme un pasteur assez porté sur le temporel. L'homme aime s'habiller, parle de ses griffes, exhibe ses biens matériels -montres de luxe, voiture- et s'est particularisé avec la « théologie de la prospérité ». Celle-ci fait rêver les fidèles qu'ils sont tous appelés à devenir riches.
Personne ne sait ce qui s'est passé dans la conviction de Kuthino pour qu'il change d'évangile et se mette à prêcher à ses fidèles que s'ils sont pauvres, c'est à cause de la mauvaise gouvernance. L'homme aime la célébrité et ce n'est pas lui qui rougira d'une arrestation qui l'a jeté devant les projecteurs de l'actualité.
Dans le camp présidentiel, Kuthino est devenu une épine dans le pied. On ne savait pas encore trop s'il fallait continuer à le détenir ou le relâcher. Ceux qui ont proposé qu'il soit jugé commencent à se rendre compte qu'ils risquent de provoquer un procès politique comme le pays n'en a jamais connu ces dernières années. Imaginez l'effet que produira le procès d'un Kuthino avec des milliers de ses fidèles présents à chaque audience alors que l'atmosphère est déjà délétère dans la capitale à l'approche des élections.
Sage Gayala © Infocongo 19.05.2006
Affaire Kuthino: Confusion au sein de la classe politique
L'histoire est en train de se répéter : la bipolarisation de la classe politique. Il suffit d'un simple incident à l'approche d'un grand rendez-vous pour voir les acteurs politiques se positionner rapidement, constituant deux camps qui sont face à face et se regardant en chiens de faïence. L'arrestation de l'Archbishop Kutino Fernando est l'occasion toute donnée pour les voir plonger dans une diatribe politique enflammée. L'escalade verbale monte chaque jour d'un cran. La confusion est totale. Mais qu'est-ce qui fait chaque fois courir cette classe politique, toujours imprévisible ?
Dans une déclaration politique remise à la presse, des partis politiques et des personnalités politiques indépendantes s'élèvent contre « la dégradation de la situation des libertés publiques en République démocratique du Congo ».
Dans cette déclaration qui s'appuie sur l'arrestation qu'ils qualifient d'arbitraire « de l'Archbishop Kutino Fernando », les signataires de cette même déclaration soulignent qu'il s'agit « d'une escalade inadmissible dans la répression des forces sociales et politiques engagées dans le combat de l'éveil de la conscience nationale en vue d'éclairer les choix du peuple congolais lors de la tenue de prochains scrutins voulus libres et transparents ».
Les auteurs de cette déclaration n'épargnent aucune institution de la République, notamment la Haute autorité des médias à qu'ils reprochent des intimidations et des menaces, le Gouvernement « rejeté par le peuple congolais » selon quelques uns d'entre eux, mais dont certains signataires en font encore partie, avant d'appeler la Communauté internationale, le Ciat en particulier, « à user de ses prérogatives pour contribuer au rétablissement des libertés nécessaires à la bonne tenue des scrutins ».
CODE DE BONNE CONDUITE
Avant de s'attarder sur cette situation de plus en plus explosive, force nous est de revenir sur le « Code de bonne conduite des partis politiques de la République démocratique du Congo » afin de rafraîchir la mémoire des acteurs politiques qui doivent prêcher par le bon exemple. Ce code de bonne conduite a été signé entre la Commission électorale indépendante, la Haute autorité des médias et les partis politiques, hormis le Pprd.
Les articles 11, 12, 13,17, 18, 19, du chapitre II portant « Obligations des partis politiques » sont clairs. Ils stipulent :
L'histoire est en train de se répéter : la bipolarisation de la classe politique. Il suffit d'un simple incident à l'approche d'un grand rendez-vous pour voir les acteurs politiques se positionner rapidement, constituant deux camps qui sont face à face et se regardant en chiens de faïence. L'arrestation de l'Archbishop Kutino Fernando est l'occasion toute donnée pour les voir plonger dans une diatribe politique enflammée. L'escalade verbale monte chaque jour d'un cran. La confusion est totale. Mais qu'est-ce qui fait chaque fois courir cette classe politique, toujours imprévisible ?
Dans une déclaration politique remise à la presse, des partis politiques et des personnalités politiques indépendantes s'élèvent contre « la dégradation de la situation des libertés publiques en République démocratique du Congo ».
Dans cette déclaration qui s'appuie sur l'arrestation qu'ils qualifient d'arbitraire « de l'Archbishop Kutino Fernando », les signataires de cette même déclaration soulignent qu'il s'agit « d'une escalade inadmissible dans la répression des forces sociales et politiques engagées dans le combat de l'éveil de la conscience nationale en vue d'éclairer les choix du peuple congolais lors de la tenue de prochains scrutins voulus libres et transparents ».
Les auteurs de cette déclaration n'épargnent aucune institution de la République, notamment la Haute autorité des médias à qu'ils reprochent des intimidations et des menaces, le Gouvernement « rejeté par le peuple congolais » selon quelques uns d'entre eux, mais dont certains signataires en font encore partie, avant d'appeler la Communauté internationale, le Ciat en particulier, « à user de ses prérogatives pour contribuer au rétablissement des libertés nécessaires à la bonne tenue des scrutins ».
CODE DE BONNE CONDUITE
Avant de s'attarder sur cette situation de plus en plus explosive, force nous est de revenir sur le « Code de bonne conduite des partis politiques de la République démocratique du Congo » afin de rafraîchir la mémoire des acteurs politiques qui doivent prêcher par le bon exemple. Ce code de bonne conduite a été signé entre la Commission électorale indépendante, la Haute autorité des médias et les partis politiques, hormis le Pprd.
Les articles 11, 12, 13,17, 18, 19, du chapitre II portant « Obligations des partis politiques » sont clairs. Ils stipulent :
Article 11 : « Les partis politiques s'engagent à s'interdire toute attitude, tout comportement, tout propos de nature à porter atteinte à la dignité, à la vie privée, à l'intégrité physique des personnes, des biens publics et privés »
Article 12 : « Les partis politiques s'engagent à faire preuve de retenue dans les discours, attitudes et comportements et à respecter les opinions d'autrui ».
Article 13 : « Les partis politiques s'engagent à lutter contre toute forme de violence, de terrorisme, qu il ne faut ni permettre, ni provoquer et à prôner la sagesse et la tolérance. »
Article 17 : « Les partis politiques s'engagent à se respecter mutuellement en : - soignant le langage ; éviter notamment le langage d'intimidation, les propos incendiaires incitant à la violence, la diffamation, les attaques personnelles dont celles relatives à la vie privée des gens, la diabolisation, les discours divisionnaires et la propagation des rumeurs. - Tenant un discours non agressif avec focalisation sur les programmes et les projets de société. - Mettant ses propres qualités en avant - Respectant les insignes des autres candidats notamment : hymnes, chansons, affiches, drapeaux et salutations, qui ne doivent pas être dénaturés.
Article 19 : « les partis politiques s'engagent à bannir de leurs discours et programmes politiques, le mensonge, l'achat de conscience, les incitations à la fraude électorale ainsi que tout comportement tendant à abuser de l'électorat ».
Le rappel de ces articles est d'une importance capitale pour que chaque signataire d'une quelconque déclaration s'en souvienne et se regarde bien dans le miroir afin d'éviter tout comportement narcissique. Le vrai problème actuellement au sein de la classe politique est le respect de ce « Code de bonne conduite ».
Le rappel de ces articles est d'une importance capitale pour que chaque signataire d'une quelconque déclaration s'en souvienne et se regarde bien dans le miroir afin d'éviter tout comportement narcissique. Le vrai problème actuellement au sein de la classe politique est le respect de ce « Code de bonne conduite ».
Or, cette escalade verbale que nous observons actuellement à travers les médias, cette envolée lyrique avec des formules imagées, ces propos orduriers devant l'écran comme si l'on lançait un défi pour abuser de la naïveté, de l'ignorance d'un peuple qui a perdu tous ses repères à cause des turpitudes de cette même classe politique, demeure un « crime moral » au même titre qu'un crime contre l'humanité, de guerre et économique.
Ces excès sont la conséquence logique de l'arrogance de la classe politique incapable de se doter d'un espace de dialogue et d'échanges pour contrer le langage de la haine, de la division. Telle attitude doublée de défi ne signifie rien d'autre que de la dictature.
LA PEUR DES ELECTIONS
La gravité des faits est montée d'un cran lorsque l'on constate qu'aujourd'hui les candidats aux différents scrutins sont les premiers à déconsidérer la population congolaise, à chercher à la maintenir en otage même sous des prétextes de discriminations religieuses, à méconnaître les institutions qu'ils ont eux-mêmes mis en place tant ils sont tous signataires de l' Accord global et inclusif de Sun City.
Qu'est-ce qui les fait courir ? Il n'y a plus de doute qu'il s'agit de la peur des élections Tous ces subterfuges, toute cette stratégie à entretenir de façon permanente la tension ne visent rien d'autre qu'à faire échouer l'organisation des élections. Il est absolument abominable de voir dans un pays cette spirale d'alliances, même contre nature, qui se fait et se défait au moindre incident politique mais, au gré des intérêts particuliers.
LA PEUR DES ELECTIONS
La gravité des faits est montée d'un cran lorsque l'on constate qu'aujourd'hui les candidats aux différents scrutins sont les premiers à déconsidérer la population congolaise, à chercher à la maintenir en otage même sous des prétextes de discriminations religieuses, à méconnaître les institutions qu'ils ont eux-mêmes mis en place tant ils sont tous signataires de l' Accord global et inclusif de Sun City.
Qu'est-ce qui les fait courir ? Il n'y a plus de doute qu'il s'agit de la peur des élections Tous ces subterfuges, toute cette stratégie à entretenir de façon permanente la tension ne visent rien d'autre qu'à faire échouer l'organisation des élections. Il est absolument abominable de voir dans un pays cette spirale d'alliances, même contre nature, qui se fait et se défait au moindre incident politique mais, au gré des intérêts particuliers.
Ce comportement narcissique dû à la peur des élections pourrait conduire à un suicide collectif. Or, seuls les pyromanes sont capables d'un tel exploit macabre.
A quelques jours de l' arrivée de la forte délégation du Conseil de sécurité attendue du 4 au 12 juin, la confusion actuelle au sein de la classe politique ne constitue nullement un message rassurant. Bien au contraire, il y a de fortes probabilités, comme en Somalie, que le Conseil de sécurité tourne le dos à la République démocratique du Congo. A qui profitera cette décision extrême ?
Pas au peuple congolais.
Par Le Potentiel
19/05/2006
A quelques jours de l' arrivée de la forte délégation du Conseil de sécurité attendue du 4 au 12 juin, la confusion actuelle au sein de la classe politique ne constitue nullement un message rassurant. Bien au contraire, il y a de fortes probabilités, comme en Somalie, que le Conseil de sécurité tourne le dos à la République démocratique du Congo. A qui profitera cette décision extrême ?
Pas au peuple congolais.
Par Le Potentiel
19/05/2006
Kuthino en danger ses protecteurs prêts à l'éliminer (L'Avenir Quotidien 20/05/2006)
Sauvons le Congo est né au moment où le pays était sauvé en signant l'Accord global et inclusif. * La démarche tardive de Kuthino était en faveur des politiciens qui se sont vus exclus du processus. * Kuthino revient d'exil volontaire au moment où le processus électoral avait fait des avancées significatives ; le discours « sauvons le Congo » devenait un conformisme provocateur. * Ceux qui prétendent protéger Kuthino seraient prêts à le livrer en holocauste afin que ses prétendus ennemis en portent le chapeau. * S'il y a des gens qui se jouent de « l'homme de Dieu », ce sont ceux qui lui font jouer un rôle pas politique, mais partisan.
AQUELQUE chose malheur est bon. Il avait fallu cette affaire Kuthino pour que des masques tombent. Personne ne peut vouloir le malheur de quelqu'un. Par conséquent, on ne peut pas se délecter de ce qui est arrivé à Kuthino Fernando.
AQUELQUE chose malheur est bon. Il avait fallu cette affaire Kuthino pour que des masques tombent. Personne ne peut vouloir le malheur de quelqu'un. Par conséquent, on ne peut pas se délecter de ce qui est arrivé à Kuthino Fernando.
Car, celui qui croupit aujourd'hui en prison est un homme. Il a des enfants qui souffrent de l'absence de leur père géniteur. Il a aussi une femme qui aurait voulu avoir son mari à la maison surtout après un long séjour en Europe dans un exil volontaire. Il faut le rappeler, dans ce pays où on a la mémoire courte, l'exil de Kuthino Fernando était volontaire.
Pour rappel, c'était après avoir été arrêté et relâché qu'il a pris le chemin d'exil. Enfin, Kuthino est responsable d'une communauté religieuse. Pour utiliser le langage propre à l'église, disons qu'il a des brebis qui ont encore besoin de son encadrement.
Cette conscience devrait commencer par l'homme de Dieu lui-même. Il est le premier à savoir que dans la position où il était, il devrait poser des actes en toute responsabilité. La responsabilité, c'est savoir que ses actes ont des conséquences qu'il faut endosser. Mais poser des actes et chercher toutes les manœuvres possibles pour éviter d'en assumer les conséquences, devient irresponsable. Tel n'est pas l'attitude d'un chrétien.
En ce domaine, Jésus Christ est un modèle. Puisqu'il avait posé ses actes en âme et conscience, il les a assumés jusqu'à la croix. Est-il le cas de Kuthino ? Il a aussi une femme qui aurait voulu avoir son mari à la maison surtout après un long séjour en Europe dans un exil volontaire. Il faut le rappeler, dans ce pays où on a la mémoire courte, l'exil de Kuthino Fernando était volontaire. Pour rappel, c'était après avoir été arrêté et relâché qu'il a pris le chemin d'exil.
Enfin, Kuthino est responsable d'une communauté religieuse. Pour utiliser le langage propre à l'église, disons qu'il a des brebis qui ont encore besoin de son encadrement. Cette conscience devrait commencer par l'homme de Dieu lui-même. Il est le premier à savoir que dans la position où il était, il devrait poser des actes en toute responsabilité.
La responsabilité, c'est savoir que ses actes ont des conséquences qu'il faut endosser. Mais poser des actes et chercher toutes les manœuvres possibles pour éviter d'en assumer les conséquences, devient irresponsable. Tel n'est pas l'attitude d'un chrétien. En ce domaine, Jésus Christ est un modèle. Puisqu'il avait posé ses actes en âme et conscience, il les a assumés jusqu'à la croix. Est-il le cas de Kuthino ?
Un exil joué Tout le monde sait dans quelles circonstances Kuthino avait été arrêté avant d'aller en exil. Quel était l'environnement politique du moment ? En tout cas ce n'était pas pendant la période la plus trouble politiquement du pays. Le pays venait de trouver une solution à la guerre qui le divisait. L'Accord global et inclusif avait été signé. Les chefs des mouvements rebelles étaient à Kinshasa. Tous les politiques congolais étaient certains que le pays était sauvé par l'aboutissement heureux des négociations politiques de Sun City.
Un exil joué Tout le monde sait dans quelles circonstances Kuthino avait été arrêté avant d'aller en exil. Quel était l'environnement politique du moment ? En tout cas ce n'était pas pendant la période la plus trouble politiquement du pays. Le pays venait de trouver une solution à la guerre qui le divisait. L'Accord global et inclusif avait été signé. Les chefs des mouvements rebelles étaient à Kinshasa. Tous les politiques congolais étaient certains que le pays était sauvé par l'aboutissement heureux des négociations politiques de Sun City.
Un gouvernement d'union nationale était formé. Seul ne se retrouvait pas, le leader de l'Udps qui n'a pas eu le poste de vice-président qu'il considérait comme un droit acquis. On ne le dira jamais assez, personne n'avait exclu Tshisekedi de ce poste sinon sa composante. Car, à part le vice-président, les ministres et les parlementaires de sa composante, Joseph Kabila n'avait aucune décision sur la nomination des vice-présidents des autres composantes.
Ce n'est pas lui qui avait nommé JP Bemba, ce n'est pas lui non plus qui avait désigné Azarias Ruberiwa. C'est étonnant qu'on ait voulu qu'il désigne Arthur Z'Ahidi Ngoma ou Tshisekedi à sa place. Si on peut lui reprocher un choix, c'est celui de Yerodia Abdoulaye Ndombasi qui relevait du quota de la composante gouvernement. Ceux qui avaient tout fait pour écarter Tshisekedi et qui avaient composé avec Arthur Z'Ahidi Ngoma sont aujourd'hui dans le combat de Kuthino. Et ce sont eux aujourd'hui qui versent des larmes de crocodile sur le sort du leader de l'Udps et de Kuthino Fernando. C'est lorsque l'Udps dénonçait la désignation de Z'Ahidi Ngoma que Kuthino est apparu avec « Sauvons le Congo » qui est devenu une tribune pour l'Udps.
En ce moment là, le Mlc s'était tu. On avait plutôt soupçonné Azarias Ruberwa de manipuler le pasteur. Alors qu'il n'était nullement menacé, Kuthino a choisi de s'expatrier. Une façon pour lui de dramatiser les écritures saintes. Il allait pour revenir comme le prophète en vue de sauver Jérusalem. C'est cette théâtralisation qui donne à l'affaire Kuthino son caractère peu sérieux. Dommage que l'on parle de l'homme de Dieu sans analyser son propre comportement.
Qui est maître de Kuthino, Jésus ou JP Bemba ?
Qui est maître de Kuthino, Jésus ou JP Bemba ?
Pourquoi Kuthino était-il allé en exil ?
S'il s'était senti menacé, pourquoi est-il revenu ?
Les circonstances avaient-elles changé ?
Les observateurs avertis se demandent avec qui Kuthino avait-il négocié pour qu'une fois au pays, les mêmes causes ne produisent pas les mêmes conséquences dans les mêmes circonstances ?
Il est vrai que les Congolais diraient qu'il n'avait pas à négocier pour rentrer dans son pays. C'est vrai. Mais ceux qui s'érigent en ses protecteurs aujourd'hui, avaient négocié leur retour au pays bien qu'ils soient « bana mboka ». Ils ont encore la garde de l'Onu comme garantie de sécurité.
C'est pour dire que trois ans après leur retour au pays, ils ne se sont jamais sentis en sécurité. Si donc réellement Kuthino était parti parce qu'il était menacé, il ne devrait pas revenir sans avoir des garanties de sécurité. S'il les avait eues, c'est de qui ?
S'il était revenu parce qu'il était libre de partir et de revenir dans son pays, c'est qu'il s'est inscrit dans une honteuse manipulation. Dans le cas où Kuthino sentait vraiment un danger qui l'obligeait à aller en exil, revenir comme cela sans garantie, c'est qu'il avait des assurances.
De qui ?
Dans tout cela, quelle est la part de Dieu ?
Aucune. Kuthino qui était convaincu que le Congo était à sauver, n'irait pas en exil. Si le pays était réellement en danger, en revenant trois ans après, il le trouverait en déliquescence. En toute honnêteté, Kuthino revient lorsque le pays a mis son processus électoral sur orbite.
Le pays s'est doté sans lui d'une nouvelle constitution que le peuple a approuvée par référendum. Le calendrier électoral qui manquait venait d'être rendu public.
On connaissait les 33 candidats à la magistrature suprême et les huit mille candidats à la députation nationale. Ce sont des avancées remarquables. Tout ce qu'on pouvait noter comme problème quand Kuthino a choisi de revenir d'exil, ce sont des cas particuliers des ministres chassés du gouvernement qui estimaient qu'avec leur départ, le consensus national était rompu.
On p eut noter également l'auto exclusion de l'Udps et son leader qui, après des mots d'ordre de boycott du processus électoral non suivis, n'ont pas eu assez d'humilité pour revenir dans les rangs. Kuthino, dans un conformisme impardonnable, revient avec le même discours.
Est-ce pour s'allier des causes particulières ? Aucune objectivité dans sa démarche. Il ignore éperdument la majorité des Congolais qui ont pris l'option pour les élections contre les négociations. Il vient jouer sa carte de sauveur du Congo. Il n'y a rien de pieux dans son comportement. Il y en a qui disent que ce qu'il avait dit était déjà dit par Monsengwo et Etsou.
On voudrait donc nous dire que ces deux là étaient des modèles infaillibles. Ceux qui le disent, on ne cessera jamais de le dire, sont les mêmes qui avaient tiré sur les deux à boulets rouges.
Le cardinal Etsou était qualifié de mobutiste et Mgr Monsengwo de diable géniteur de la troisième voie qui avait exclu Tshisekedi de la primature au profit de Léon Kengo wa Dondo. Que l'histoire du Congo sait se répéter !
Une provocation gratuite Beaucoup parlent du discours de Mgr Monsengwo au sujet des étrangers sans jamais l'avoir lu. C'est du bouche à l'oreille. Et pourtant le document avait été écrit et publié par beaucoup d'organes de presse. Nous sommes parmi ceux qui avaient critiqué vertement cette prestation du prélat catholique. Nous le ferions encore si c'était à refaire.
Une provocation gratuite Beaucoup parlent du discours de Mgr Monsengwo au sujet des étrangers sans jamais l'avoir lu. C'est du bouche à l'oreille. Et pourtant le document avait été écrit et publié par beaucoup d'organes de presse. Nous sommes parmi ceux qui avaient critiqué vertement cette prestation du prélat catholique. Nous le ferions encore si c'était à refaire.
Monsengwo n'avait pas parlé des étrangers qui seraient dirigeants de ce pays, mais de l'étranger qui téléguidait la vie politique, sociale et économique du pays. Il avait également pris une position partisane en prétendant que la Cour suprême de justice n'avait pas donné des réponses attendues et convaincantes au sujet des candidats contestés à la présidence de la République.
Mgr Monsengwo est incapable de dire des choses insensées qu'a dites le pasteur Kuthino. Ce dernier a versé dans la bassesse et dans la provocation. Il y a des politiciens et des fanatiques de certains partis politiques qui le soutiennent. Mais ils seraient dans tous les états si tel discours s'adressait à leurs leaders. Les militants de certains partis politiques n'hésiteraient pas à descendre dans la rue sous l'étiquette du peuple en représailles contre le pasteur.
On connaît des politiciens qui ont vu leurs maisons saccagées pour avoir fait une déclaration contre Tshisekedi. A ce moment là, la liberté d'expression ne comptait pas. Ce n'est pas avec telles manipulations que l'on sauvera réellement le Congo.
L'homme de Dieu humilié Quand on dit que la police avait trouvé des armes chez Kuthino, certaines gens ne croient pas. D'aucuns disent même, pour être convaincus, qu'il fallait que ces armes soient présentées à la presse. Les juristes qui aboient avec la rue, dévoyant ainsi leur métier, ne disent pas à ceux qui veulent voir les armes qu'il fallait attendre la fin de l'instruction.
L'homme de Dieu humilié Quand on dit que la police avait trouvé des armes chez Kuthino, certaines gens ne croient pas. D'aucuns disent même, pour être convaincus, qu'il fallait que ces armes soient présentées à la presse. Les juristes qui aboient avec la rue, dévoyant ainsi leur métier, ne disent pas à ceux qui veulent voir les armes qu'il fallait attendre la fin de l'instruction.
Mais il y a pire. Alors qu'ils ne croient en rien sans avoir vu, ils acceptent comme parole d'Evangile les témoignages fantaisistes selon lesquels l'homme de Dieu aurait été maltraité, déshabillé...Aucune télévision pourtant, même celles qui portent le pasteur à bout de bras pour le besoin de la cause n'ont montré ces images de Kuthino en sous-vêtement. Mais, des hommes politiques en font leur credo. Ils pensent qu'en insistant sur ce fait mensonger, ils réussiraient à faire détester les autorités qui avaient pris la décision de mettre Kuthino sous le verrou. Il faut partir de cette manipulation pour comprendre l'agitation politique autour de cette affaire.
A qui profite le crime ? Le malheur de Kuthino fait le bonheur politique de quelques politiciens aux abois. C'est une exploitation de la situation d'une personne en difficulté. S'il y a donc des gens qui devraient rougir, ce sont ceux qui font de Kuthino leur arme de chantage.
A qui profite le crime ? Le malheur de Kuthino fait le bonheur politique de quelques politiciens aux abois. C'est une exploitation de la situation d'une personne en difficulté. S'il y a donc des gens qui devraient rougir, ce sont ceux qui font de Kuthino leur arme de chantage.
Il s'agit des politiciens capables de tout. Des politiciens qui n'hésiteraient pas à poser des gestes pour tout simplement se débarrasser d'un adversaire politique que l'on ne sait pas par quel bout prendre. C'est pourquoi, il faut prendre cela très au sérieux, il serait mieux que Kuthino reste en prison en attendant que son procès, si procès il y aura, ait lieu.
Car, certains politiciens en mal de popularité sont capables d'intenter à sa vie afin d'en faire porter le chapeau à ceux qu'on considère à tort comme de pires ennemis du pasteur.
Comme ce coup est prévu avant les élections, il serait mieux que le gouvernement veille très sérieusement à la sécurité du pasteur sans lui donner l'importance qu'il n'a pas. Ce qu'il faut, ce n'est pas prêter le flanc aux politiciens impopulaires qui n'hésiteraient pas à recourir au crime pour discréditer un adversaire politique, au besoin le disqualifier.
L'Avenir
L'Avenir
Une marche des fidèles de Kutino réprimée ce lundi à Kinshasa
L'événement s'est passé cet avant midi dans la commune de la Gombe. Les manifestants sont partis du siège de leur église dans la commune de Kasa-Vubu. Ils sont ensuite descendus sur le boulevard du 30 juin, réclamant la libération du pasteur Kutino arrêté dimanche dans la capitale congolaise. La répression de la police a fait des dégâts : plusieurs blessées parmi les fidèles et les passants ainsi qu'une dizaine de véhicules endommagés, a constaté radiookapi.net
Une manifestante témoigne : « Nous étions à l'église. A la place de la prière matinale, des étudiants sont venus nous proposer de descendre dans la rue et de réclamer la libération du pasteur Kutino. Puis nous avons marché jusqu'au bureau de Jean-Pierre Bemba (Ndlr : vice-président de la République en charge de la Commission économique et financière). Sur place, des policiers sont venus nous disperser. Ils nous ont tabassés et l'un d'eux m'a ravi mon sac contenant 60 dollars. Nous étions nombreux. Mais en fuyant, chacun a pris sa direction. En tout cas, tous les fidèles étaient au rendez-vous, à la marche »
Une manifestante témoigne : « Nous étions à l'église. A la place de la prière matinale, des étudiants sont venus nous proposer de descendre dans la rue et de réclamer la libération du pasteur Kutino. Puis nous avons marché jusqu'au bureau de Jean-Pierre Bemba (Ndlr : vice-président de la République en charge de la Commission économique et financière). Sur place, des policiers sont venus nous disperser. Ils nous ont tabassés et l'un d'eux m'a ravi mon sac contenant 60 dollars. Nous étions nombreux. Mais en fuyant, chacun a pris sa direction. En tout cas, tous les fidèles étaient au rendez-vous, à la marche »
Okapi
15/5/06
15/5/06
© Congo Vision
Le pasteur Kuthino arrêté à Kinshasa après un triomphe au stade du 20-Mai
MISE EN LIGNE LE 15 MAI 2006 | ÉDITION «LE SOFT INTERNATIONAL2» N°859 DATÉ 16 MAI.
Kinshasa était encore calme, lundi 15 mai, au lendemain de «l'enlèvement» - selon l'ONG de défense des droits de l'homme, la Voix des sans voix, VSV - du pasteur Kuthino Fernando.
Dimanche, toute l'après-midi et jusque dans la soirée, la tension était montée d'un cran dans la Capitale à la suite de l'arrestation de ce pasteur qui venait d'officier, dans la matinée, un culte au stade Tata Raphaël, ex-stade du 20 mai.
Dimanche, toute l'après-midi et jusque dans la soirée, la tension était montée d'un cran dans la Capitale à la suite de l'arrestation de ce pasteur qui venait d'officier, dans la matinée, un culte au stade Tata Raphaël, ex-stade du 20 mai.
Une vive agitation des fidèles de son église de réveil, Armée de la victoire était observée devant la chapelle, avenue de l'Enseignement dans la commune de Kasa-Vubu, non loin de l'état-major de la Police d'intervention rapide, PIR.
À quelques mètres de là, un groupe de jeunes, rapporte-t-on, aurait manifesté devant la cathédrale de l'Armée de l'Éternel, église d'un autre flamboyant pasteur, Sonny Kafuta, accusé de rouler pour le parti présidentiel PPRD.
N'eût été l'intervention de la police, l'église, sise avenue Sendwe, à Matongé, aurait été saccagée, selon des témoins.
On s'attendait, lundi matin, à un mouvement de rue en signe de protestation contre l'arrestation de «l'Archibishop» Kuthino Fernando qui venait de regagner la Capitale, samedi 7 mai, après un exil forcé datant de 2003.
«INCITATIONS». Selon toute vraisemblance, il a été arrêté pour «incitation» de la population à la désobéissance civile lors de son culte dominical, dimanche 14 mai.
Mais sur les images de ce culte, diffusées en intégralité, dans la soirée, par la chaîne CCTV appartenant au VIPI Jean Pierre Bemba Gombo, nulle part, KF a appelé à la révolte. Au contraire, il a appelé les R-dCongolais à un éveil de conscience et la classe politique à dialoguer, à «laver les linges sales en famille» avant d'aller aux élections.
Puis, il a offert sa médiation pour amener les uns et les autres à se parler, en promettant de se rendre à l'UDPS, 10 rue Limeté, dès le lendemain. Étonnant!
C'est peu après avoir lancé ce message de concorde nationale que le très controversé pasteur a été appréhendé à son bureau de travail dans l'enceinte de son église.
Selon plusieurs sources concordantes, Kuthino Fernando, psalmiste de «Sauvons le Congo», a été cueilli par une cohorte d'hommes armés en tenue de la police nationale. Selon Radio Okapi, les gaz lacrymogènes ont été lancés et des coups de feu tirés en l'air pour disperser la foule. Sur les images de la CCTV, on pouvait observer les portes défoncées, les objets sens dessus dessous.
Intervenant, dans la soirée, sur les antennes de la télévision publique, RTNC, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Kimbembe Mazunga, a justifié l'arrestation du pasteur par plusieurs faits mis à sa charge.
C'est à la suite d'une perquisition effectuée à son domicile, a déclaré le gouverneur - apparu à la télévision en T-shirt, le regard vide, le visage hâve - que Kutino a été arrêté.
Selon Kimbembe, des effets militaires, des fusils d'assaut ont été découverts à son domicile. Un sergent-major du nom de Sawa Anekonzapa affecté à la garde du Vice-Président de l'ÉCOFIN, Jean-Pierre Bemba et un lieutenant-colonel, Wale Mbonda, - celui-là même qui devrait prendre d'assaut la RTNC lors de l'Opération «Pentecôte» qui visait à renverser les institutions de transition en 2002 - ont été neutralisés.
Dans certains milieux, on rapporte que le gouverneur se serait fait remonter les bretelles comme un collégien pour avoir autorisé le culte «séditieux». Il risquerait même de payer de son poste.
En tout cas, la mine affichée à la télévision prouverait à suffisance que le gouverneur a passé un mauvais après-midi. Les mêmes sources indiquent que le maire a été contraint de faire cette déclaration pour justifier la bavure policière.
L'on se demande le pourquoi de cette arrestation spectaculaire du «dérangeant» pasteur.
Pour certains, c'est une publicité gratuite qu'on lui fait, surtout que son show du dimanche 14 mai était rehaussé de la présence d'autres «fous du roi», tels Joseph Olenghankoy, Gabriel Mokia, Franck Diongo.
Pour d'autres, il y aurait anguille sous roche.
On veut le contraindre à la loi du silence, comme c'est le cas déjà d'un autre pasteur, Théodore Ngoy qui se terre toujours depuis plusieurs semaines dans le bunker de l'ambassade sud-africaine à Kinshasa.
Parti de Kinshasa de la manière que l'on sait, en 2003, KF ne faisait pourtant l'objet d'aucune poursuite judiciaire.
Il semble que son retour au pays avait été arrangé par le VIPI JPBG.
«Malgré des garanties quant à sa sécurité, nous pressentions lors de son retour que Kuthino était tombé dans un guet-apens», a confié au «Soft International» un fidèle au téléphone.
Lors de son prêche, Kutino a déclaré avoir observé la situation au pays et le constat qu'il en a fait est totalement négatif.
C'est pourquoi, il s'est senti investi de la mission divine, comme le prophète Néhémie de la Bible, d'amener les R-dCongolais à un éveil patriotique. De son exil, il agitait le spectre de son retour imminent à Kinshasa afin de renouer avec son action fétiche «Sauvons le Congo».
Il a eu maille à partir avec le régime kabiliste pour avoir appelé, en 2001, les populations à rallier son mouvement d'éveil patriotique à travers des prêches endiablés sur sa chaîne de télé privée RTMV.
Au moment où il s'apprêtait à convoquer un grand rassemblement au stade Tata Raphaël, le même, sa chapelle de la commune de Kasa-Vubu et sa télévision furent scellées pour ouvrir après l'avènement du gouvernement de transition issu de l'Accord global et inclusif de Sun City. C'est à partir de Brazza qu'il intervenait sur sa chaîne, toujours avec la même verve et la même ardeur.
Décidément, l'homme ne cache plus ses ambitions politiques. Il a décidé de prendre le contre-pied des autres pasteurs des églises de réveil qui flirtent avec le pouvoir.
Sony Kafuta et ses compères ont été reçus par le chef de l'État Joseph Kabila, 48 heures après le retour chaleureux de Kuthino dans la Capitale.
Au sortir de l'audience, ils ont dit leur opposition à un quelconque consensus politique avant la tenue des élections.
«L'église n'a pas de parti pris. L'église c'est l'eau qui doit éteindre le feu lorsqu'il se déclare dans un foyer», a proclamé KF.
«Jusqu'à quand serons-nous humiliés, jusqu'à quand serons-nous des clochards? Seigneur, frappe tous ceux qui rêvent de diviser ce pays!», s'est-il écrié.
À quelques mètres de là, un groupe de jeunes, rapporte-t-on, aurait manifesté devant la cathédrale de l'Armée de l'Éternel, église d'un autre flamboyant pasteur, Sonny Kafuta, accusé de rouler pour le parti présidentiel PPRD.
N'eût été l'intervention de la police, l'église, sise avenue Sendwe, à Matongé, aurait été saccagée, selon des témoins.
On s'attendait, lundi matin, à un mouvement de rue en signe de protestation contre l'arrestation de «l'Archibishop» Kuthino Fernando qui venait de regagner la Capitale, samedi 7 mai, après un exil forcé datant de 2003.
«INCITATIONS». Selon toute vraisemblance, il a été arrêté pour «incitation» de la population à la désobéissance civile lors de son culte dominical, dimanche 14 mai.
Mais sur les images de ce culte, diffusées en intégralité, dans la soirée, par la chaîne CCTV appartenant au VIPI Jean Pierre Bemba Gombo, nulle part, KF a appelé à la révolte. Au contraire, il a appelé les R-dCongolais à un éveil de conscience et la classe politique à dialoguer, à «laver les linges sales en famille» avant d'aller aux élections.
Puis, il a offert sa médiation pour amener les uns et les autres à se parler, en promettant de se rendre à l'UDPS, 10 rue Limeté, dès le lendemain. Étonnant!
C'est peu après avoir lancé ce message de concorde nationale que le très controversé pasteur a été appréhendé à son bureau de travail dans l'enceinte de son église.
Selon plusieurs sources concordantes, Kuthino Fernando, psalmiste de «Sauvons le Congo», a été cueilli par une cohorte d'hommes armés en tenue de la police nationale. Selon Radio Okapi, les gaz lacrymogènes ont été lancés et des coups de feu tirés en l'air pour disperser la foule. Sur les images de la CCTV, on pouvait observer les portes défoncées, les objets sens dessus dessous.
Intervenant, dans la soirée, sur les antennes de la télévision publique, RTNC, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Kimbembe Mazunga, a justifié l'arrestation du pasteur par plusieurs faits mis à sa charge.
C'est à la suite d'une perquisition effectuée à son domicile, a déclaré le gouverneur - apparu à la télévision en T-shirt, le regard vide, le visage hâve - que Kutino a été arrêté.
Selon Kimbembe, des effets militaires, des fusils d'assaut ont été découverts à son domicile. Un sergent-major du nom de Sawa Anekonzapa affecté à la garde du Vice-Président de l'ÉCOFIN, Jean-Pierre Bemba et un lieutenant-colonel, Wale Mbonda, - celui-là même qui devrait prendre d'assaut la RTNC lors de l'Opération «Pentecôte» qui visait à renverser les institutions de transition en 2002 - ont été neutralisés.
Dans certains milieux, on rapporte que le gouverneur se serait fait remonter les bretelles comme un collégien pour avoir autorisé le culte «séditieux». Il risquerait même de payer de son poste.
En tout cas, la mine affichée à la télévision prouverait à suffisance que le gouverneur a passé un mauvais après-midi. Les mêmes sources indiquent que le maire a été contraint de faire cette déclaration pour justifier la bavure policière.
L'on se demande le pourquoi de cette arrestation spectaculaire du «dérangeant» pasteur.
Pour certains, c'est une publicité gratuite qu'on lui fait, surtout que son show du dimanche 14 mai était rehaussé de la présence d'autres «fous du roi», tels Joseph Olenghankoy, Gabriel Mokia, Franck Diongo.
Pour d'autres, il y aurait anguille sous roche.
On veut le contraindre à la loi du silence, comme c'est le cas déjà d'un autre pasteur, Théodore Ngoy qui se terre toujours depuis plusieurs semaines dans le bunker de l'ambassade sud-africaine à Kinshasa.
Parti de Kinshasa de la manière que l'on sait, en 2003, KF ne faisait pourtant l'objet d'aucune poursuite judiciaire.
Il semble que son retour au pays avait été arrangé par le VIPI JPBG.
«Malgré des garanties quant à sa sécurité, nous pressentions lors de son retour que Kuthino était tombé dans un guet-apens», a confié au «Soft International» un fidèle au téléphone.
Lors de son prêche, Kutino a déclaré avoir observé la situation au pays et le constat qu'il en a fait est totalement négatif.
C'est pourquoi, il s'est senti investi de la mission divine, comme le prophète Néhémie de la Bible, d'amener les R-dCongolais à un éveil patriotique. De son exil, il agitait le spectre de son retour imminent à Kinshasa afin de renouer avec son action fétiche «Sauvons le Congo».
Il a eu maille à partir avec le régime kabiliste pour avoir appelé, en 2001, les populations à rallier son mouvement d'éveil patriotique à travers des prêches endiablés sur sa chaîne de télé privée RTMV.
Au moment où il s'apprêtait à convoquer un grand rassemblement au stade Tata Raphaël, le même, sa chapelle de la commune de Kasa-Vubu et sa télévision furent scellées pour ouvrir après l'avènement du gouvernement de transition issu de l'Accord global et inclusif de Sun City. C'est à partir de Brazza qu'il intervenait sur sa chaîne, toujours avec la même verve et la même ardeur.
Décidément, l'homme ne cache plus ses ambitions politiques. Il a décidé de prendre le contre-pied des autres pasteurs des églises de réveil qui flirtent avec le pouvoir.
Sony Kafuta et ses compères ont été reçus par le chef de l'État Joseph Kabila, 48 heures après le retour chaleureux de Kuthino dans la Capitale.
Au sortir de l'audience, ils ont dit leur opposition à un quelconque consensus politique avant la tenue des élections.
«L'église n'a pas de parti pris. L'église c'est l'eau qui doit éteindre le feu lorsqu'il se déclare dans un foyer», a proclamé KF.
«Jusqu'à quand serons-nous humiliés, jusqu'à quand serons-nous des clochards? Seigneur, frappe tous ceux qui rêvent de diviser ce pays!», s'est-il écrié.
POLD KALOMBO TSHIMANGA DOLAY. | lesoftonline.net 15/05/2006 |
Kinshasa: le pasteur Kutino Fernando arrêté
A peine de retour d'exil, le fondateur de l'Eglise l' «Armée de victoire» a été arrêté dimanche 14 mai par la police congolaise au siège de cette église, dans la commune de Kasa-Vubu. Kutino Fernando revenait du stade Tata Rapahaël où il avait prêché devant ses fidèles, venus nombreux l'écouter. Il est accusé de détention illégale d'armes et des propos incitant à la haine, selon le gouverneur de la ville de Kinshasa abordé par radiookapi.net
Selon l'une de ses fidèles interrogée sur le lieu, après sa prédication, le pasteur Kutino a été filé par des services du stade au siège de son église située sur l'avenue de l'Enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu. « Moins de cinq minutes après son retour, une dizaine des jeeps bondées de soldats sont arrivées. Ils ont entouré l'église avant qu'un groupe n'aille à l'intérieur. Ils sont ressortis avec le pasteur comme s'il s'agissait d'un voleur. Ensuite, d'autres militaires se sont mis à tabasser les fidèles et à tirer en l'air », a témoigné cette fidèle.
« Moi je revenais du stade du 20 Mai. Je ne savais pas que papa était arrêté. Arrivé au niveau de l'avenue des Huileries, j'ai vu trois jeeps avec soldats stationnés à côté d'un camion. Après, j'ai encore vu une voiture d'où le pasteur Kutino sera tiré pour être immédiatement embarqué à bord d'une autre sans numéro d'immatriculation. Il était en singlet, les mains menottées et il transpirait. Ensuite le cortège a roulé à vive allure », a témoigné un autre fidèle.
Contacté à son tour par radiookapi.net, le gouverneur de la ville Kimbembe Mazunga a confirmé et justifié l'arrestation de l'homme de Dieu. D'après lui, Kutino a été arrêté pour détention d'armes de guerre et incitation à la haine et à la violence.
« Il a déclaré entre autre que le pays est vendu aux étrangers. Je voudrais bien savoir qui de Joseph Kabila, de Jean-Pierre Bemba, de Ruberwa, de Z'Ahidi ou de Yerodia et même de quel ministre est étranger », s'est interrogé le patron de la ville.
Selon l'une de ses fidèles interrogée sur le lieu, après sa prédication, le pasteur Kutino a été filé par des services du stade au siège de son église située sur l'avenue de l'Enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu. « Moins de cinq minutes après son retour, une dizaine des jeeps bondées de soldats sont arrivées. Ils ont entouré l'église avant qu'un groupe n'aille à l'intérieur. Ils sont ressortis avec le pasteur comme s'il s'agissait d'un voleur. Ensuite, d'autres militaires se sont mis à tabasser les fidèles et à tirer en l'air », a témoigné cette fidèle.
« Moi je revenais du stade du 20 Mai. Je ne savais pas que papa était arrêté. Arrivé au niveau de l'avenue des Huileries, j'ai vu trois jeeps avec soldats stationnés à côté d'un camion. Après, j'ai encore vu une voiture d'où le pasteur Kutino sera tiré pour être immédiatement embarqué à bord d'une autre sans numéro d'immatriculation. Il était en singlet, les mains menottées et il transpirait. Ensuite le cortège a roulé à vive allure », a témoigné un autre fidèle.
Contacté à son tour par radiookapi.net, le gouverneur de la ville Kimbembe Mazunga a confirmé et justifié l'arrestation de l'homme de Dieu. D'après lui, Kutino a été arrêté pour détention d'armes de guerre et incitation à la haine et à la violence.
« Il a déclaré entre autre que le pays est vendu aux étrangers. Je voudrais bien savoir qui de Joseph Kabila, de Jean-Pierre Bemba, de Ruberwa, de Z'Ahidi ou de Yerodia et même de quel ministre est étranger », s'est interrogé le patron de la ville.
Concernant la détention des armes de guerre, Kimbembe a ajouté que parmi les gardes du corps de Kutino, deux ont été appréhendés. L'un appartiendrait, selon lui, à l'état-major de la garde rapprochée du vice-président Bemba, et l'autre serait l'un des éléments ayant été cités dans plusieurs coups dont celui de l'opération «Pentecôte» de 2004.
A la question de savoir quel type et combien d'armes ont été trouvées chez Kutino, le gouverneur Kimbembe a répondu sèchement: « Ecoutez monsieur, vous n'êtes pas entrain de faire une instruction. Vous êtes en train de chercher une information »
« Réactions »
Face à cette situation, des réactions ne se sont pas fait attendre. Parmi elles, celle de l'ONG de défense des droit de l'homme, la Voix des sans voix (VSV). Dans un communique publié dimanche même dans la soirée, cette organisation non gouvernementale condamne ce qu'elle qualifie d'enlèvement du pasteur Kutino.
A la question de savoir quel type et combien d'armes ont été trouvées chez Kutino, le gouverneur Kimbembe a répondu sèchement: « Ecoutez monsieur, vous n'êtes pas entrain de faire une instruction. Vous êtes en train de chercher une information »
« Réactions »
Face à cette situation, des réactions ne se sont pas fait attendre. Parmi elles, celle de l'ONG de défense des droit de l'homme, la Voix des sans voix (VSV). Dans un communique publié dimanche même dans la soirée, cette organisation non gouvernementale condamne ce qu'elle qualifie d'enlèvement du pasteur Kutino.
Elle invite le gouvernement de transition, à diligenter une enquête indépendante sur les actes de violence et l'enlèvement du pasteur Kutino et exige en même temps sa libération immédiate et sans condition.
Pour rappel, le pasteur Fernando Kutino est rentré de son exil de trois ans il y a seulement une semaine.
Pour rappel, le pasteur Fernando Kutino est rentré de son exil de trois ans il y a seulement une semaine.
Okapi
15/5/06
15/5/06
© Congo Vision
Arrestation du pasteur Kuthino: la vice-présidence Ecofin répond au gouverneur de Kinshasa
Par Le Potentiel.
La vice-présidence de la République en charge de la Commission économique et financière vient de réagir aux propos tenus par le gouverneur de la ville de Kinshasa à la suite de d'arrestation ce dimanche 14 mai 2006 du pasteur Kuthino Fernando, chef spirituel de l'Eglise Armée de Victoire. Le communiqué, signé par le conseiller en communication du vice-président Jean Pierre Bemba, rejette les allégations du gouverneur de la ville et exige une enquête.
1. Le cabinet du vice-président de la République en charge de la Commission économique et financière a appris par les médias que le pasteur Fernando Kuthino, chef spirituel de l'Eglise « Armée de la Victoire», a été arrêté le dimanche 14 mai 2006 aussitôt après l'adresse à ses fidèles au stade Tata Raphaël, dans la commune de Kalamu ;
2. Selon le gouverneur de la ville de Kinshasa qui a livré cette information, l'infortuné a été appréhendé par les services spéciaux de la Police aux motifs que:
- il aurait tenu des propos incendiaires à même de troubler l'ordre public;
- la perquisition sur son lieu de culte aurait abouti à la découverte des armes et autres effets de guerre, et deux de ses gardes du corps appartiendraient à la garde rapprochée du vice-président de la République Jean-Pierre Bemba ;
3. Le cabinet du vice-président de la République en charge de la Commission économique et financière est surpris par la légèreté des allégations faites par le gouverneur de la ville de Kinshasa en violation du principe du secret de l'instruction pénale. En s'érigeant en instance judiciaire avant la conclusion d'une enquête sérieuse, celui-ci tente d'établir un lien entre la sécurité du révérend Kuthino et la garde du vice-président de la République en charge de la Commission économique et financière. Ces affirmations gratuites dénotent d'une volonté manifeste de nuire par la diffamation afin d'occulter le message d'éveil de la conscience du peuple congolais.
4. Cette information véhiculée pour semer la confusion dans l'opinion appelle de la part du cabinet du vice-président de la République en charge de la Commission économique et financière les précisions suivantes :
a. Il n'y a aucun militaire affecté d'une manière ou d'une autre à la sécurité du pasteur Kuthino par les services du vice-président de la République en charge de la Commission économique et financière;
b. Selon toute vraisemblance, les deux éléments Fardc, en tenue civile et qui n'étaient pas de service, trouvés sur place, y étaient en toute légalité dans l'exercice de leur liberté de culte consacrée par la Constitution ;
c. En cette période électorale, l'usage intempestif des forces de l'ordre et l'instrumentalisation des organes de la loi pour bâillonner les libertés publiques est un acte irresponsable de forfaiture et gravement attentatoire à ces libertés, particulièrement la liberté d'expression ;
d. La mise en place d'une commission d'enquête indépendante s'impose avant que cette affaire soit étouffée comme l'ont été celles des coup d'Etat montés de la Pentecôte et d'Eric Lenge, officier de la garde rapprochée du chef de l'Etat.
D'autant qu'il est inadmissible de fouler aux pieds les principes modernes d'un Etat de droit.
En tout état de cause, le cabinet du vice-président de la République en charge de la Commission économique et financière dénonce une cabale, un montage grossier destiné à nuire à l'honorabilité et à la dignité d'un homme de Dieu.
L'Etat de droit que tous les Congolais appellent de tous leurs vœux ne s'accommode pas des pratiques du temps révolu du gouvernement Afdl. Est-ce la préfiguration de l'Etat Afdl/Pprd?
Fait à Kinshasa, le 15 mai 2006
MOÏSE MUSANGANA
CONSEILLER EN COMMUNICATION DU VICE-PRESIDENT EN CHARGE DE LA
COMMISSION ECONOMIQUE ET FINANCIERE
Arrestation musclée du responsable d'une secte évangélique à Kinshasa
AFP
15 mai. 06 - 15h04
KINSHASA, 14 mai 2006 (AFP) - Le responsable d'une secte évangélique congolaise, le pasteur Fernando Kuthino, connu pour son opposition au régime, a été arrêté dimanche à Kinshasa au cours d'une opération musclée des forces de police qui a fait plusieurs blessés, selon une organisation locale de défense droits de l'Homme.
Selon cette organisation, la Voix des sans voix (VSV), et des témoignages recueillis par l'AFP, des éléments des services spéciaux de la police de Kinshasa ont lancé des grenades lacrymogènes dans l'église du pasteur et frappé plusieurs fidèles.
"L'intervention a été très musclée, l'intérieur de l'église a été saccagé et plusieurs personnes malmenées avant d'être embarquées de force", a déclaré un agent de la Mission de l'Onu en RDC, témoin de la scène.
Selon la VSV, les policiers ont en outre "emporté des biens de valeurs et une importante somme d'argent".
Chef de la secte "Armée de la victoire", le pasteur Kuthino, rentré début mai en RDC après trois ans d'exil, avait tenu son premier grand meeting dimanche matin devant plusieurs centaines de fidèles dans un stade de Kinshasa.
Il avait critiqué le processus électoral en cours en RDC, où des élections présidentielle et législatives sont prévues le 30 juillet. Il a notamment appelé à des consultations politiques avec le principal parti d'opposition - l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui boycotte les scrutins - pour garantir "garantir l'unité nationale et l'intégrité du pays", selon la VSV.
La VSV exige la "libération immédiate" du pasteur et de ses fidèles dont on ignorait dimanche soir les motifs des arrestations.
Le pasteur Kuthino avait fui Kinshasa en mai 2003 alors qu'il était recherché par les autorités congolaises, après une série d'émissions de télévision où il avait violemment critiqué le pouvoir.
Selon cette organisation, la Voix des sans voix (VSV), et des témoignages recueillis par l'AFP, des éléments des services spéciaux de la police de Kinshasa ont lancé des grenades lacrymogènes dans l'église du pasteur et frappé plusieurs fidèles.
"L'intervention a été très musclée, l'intérieur de l'église a été saccagé et plusieurs personnes malmenées avant d'être embarquées de force", a déclaré un agent de la Mission de l'Onu en RDC, témoin de la scène.
Selon la VSV, les policiers ont en outre "emporté des biens de valeurs et une importante somme d'argent".
Chef de la secte "Armée de la victoire", le pasteur Kuthino, rentré début mai en RDC après trois ans d'exil, avait tenu son premier grand meeting dimanche matin devant plusieurs centaines de fidèles dans un stade de Kinshasa.
Il avait critiqué le processus électoral en cours en RDC, où des élections présidentielle et législatives sont prévues le 30 juillet. Il a notamment appelé à des consultations politiques avec le principal parti d'opposition - l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui boycotte les scrutins - pour garantir "garantir l'unité nationale et l'intégrité du pays", selon la VSV.
La VSV exige la "libération immédiate" du pasteur et de ses fidèles dont on ignorait dimanche soir les motifs des arrestations.
Le pasteur Kuthino avait fui Kinshasa en mai 2003 alors qu'il était recherché par les autorités congolaises, après une série d'émissions de télévision où il avait violemment critiqué le pouvoir.
Dans un communiqué : Affaire Kuthino JP Bemba fait des aveux
* Le leader du Mlc qui accuse le gouverneur de Kinshasa de n'avoir pas attendu l'enquête, parle d'une cabale avant qu'il y ait eu enquête.
* Il confirme la présence de sa garde rapprochée chez Kuthino, mais se dédouaner, il prétend qu'ils étaient là bas pour la prière.
* C'est un aveu qui traduit un désarroi parce que le leader du Mlc ne s'est même pas informé pour savoir comment où ils étaient au moment de leur arrestation.
* Malgré l'agitation, le Mlc n'empêchera pas la justice de se faire.
* Car, ce parti voit des cabales partout même s'il est pris en flagrant délit.
* L'affaire Kuthino démontre, une fois de plus que le Mlc est dans le schéma de perturber les élections.
Le Pasteur Kuthino Fernando a organisé un meeting au stade Tata Raphaël. Comme on devrait s'y attendre, le pasteur dont le message religieux ne passe plus après avoir enseigné la prospérité pendant que son église reste locatrice et la pauvreté de ses fidèles contraste avec ses bijoux en or, a donc décidé de s'essayer en politique.
On ne pouvait s'entendre à autre chose lors de son meeting qu'au discours selon lequel le pays serait entre les mains des étrangers. Un véritable marché des dupes où se retrouvent tous les politiciens impopulaires et tous les déçus. Tel discours est un signe de désarroi sinon de faiblesse.
Quand cela est soutenu par les signataires de l'accord global et inclusif, cela ne trompe personne.
Chacun avec ses problèmes chez Kuthino Autour de Kuthino on retrouve deux partis politiques. L'Udps, signataire de l'accord global et inclusif, absent du processus électoral pour avoir donné un mot d'ordre de boycott non suivi. L'Udps veut utiliser Kuthino pour empêcher la tenue des élections. L'autre c'est le Mlc, néo-mobutiste, est lié à Kutrhino pour des intérêts mafio-affairistes. Signataire de l'accord global et inclusif, le Mlc entend utiliser Kuthino Fernando autant que Honoré Ngbanda, pour discréditer les autres candidats avec un discours sur les prétendus étrangers qui seraient aux commandes de ce pays. Un dossier dans lequel ils sont seuls juges.
Ce discours apparaît au Mlc à la veille des élections après s'être rendu compte que son leader n'avait pas d'arguments, pas un discours politique pouvant convaincre les Congolais. Car, on avait vu le Mlc lutter aux côtés du Rcd dont les dirigeants sont accusés par Honoré Nbganda et Kuthino d'être des étrangers. Le Mlc comme l'Udps, ont participé au processus de la transition. Ils ont leur part dans la forme et le contenu des institutions qui gèrent la transition aujourd'hui. S'il y avait des étrangers aux commandes du pays, ces partis politiques devraient les dénoncer dès ce moment. Ils ont, autant que tous les autres, responsables de cette situation. La vérité c'est que, si l'Udps tient ce discours, c'est parce que son leader n'a pas eu le poste convoité de vice-président de la République.
C'est la politique du ventre. On connaît également les alliances circonstancielles entre l'Udps et le Rcd. Il en est de même du Mlc qui a finalement évalué ses vraies chances, qui sont minimes de gagner les élections. Solution, c'est Kuthino pour déstabiliser plus fort et plus populaire que JP Bemba. Le Mlc s'engage dans la désinformation et au besoin, envisage la force pour un hold up électoral. Dans tous les cas, même avec l'appui de Kuthino et du sinistre Ngbanda, le leader du Mlc se fait beaucoup d'illusions. Un aveu sous forme de démenti Dans le communiqué de presse que le cabinet de JP Bemba a distribué dans la presse, il n'y a aucun démenti.
Le leader du Mlc aurait pu avoir le courage de ses opinions et de sa politique. En cherchant à démentir, sans y parvenir, le leader du Mlc est tombé trop bas. Il n'y a aucun militaire du Mlc affecté auprès de Kuthino Fernando, dit le communiqué. Il se serait arrêté là, JP Bemba ferait un peu crédible. Mais aller jusqu'à dire que les éléments de sa garde rapprochée pris chez Kuthino y étaient dans le cadre de leur liberté de culte, démontre que l'on condamne soi-même son action. Pour un leader qui entend faire son action avec Dieu, tel mensonge est indigne.
Pas un mot sur les armes et autres effets militaires. Sans doute que c'était aussi dans le cadre de la liberté pour les citoyens de porter des armes. Coincé, le leader du Mlc ne peut pas condamner, ne fut ce que par la forme et le discours inutilement incendiaire et le port des armes. Un vrai cas de conscience. Kuthino y verrait une trahison. Ainsi le Mlc, par son leader soutient sans réserves le pasteur de l'armée de la victoire. C'est une irresponsabilité.
Personne n'a le monopole des manigances Heureusement que les autres leaders politiques qui ont également des hommes et des armes, aiment tellement le Congo qu'ils ne chercheraient pas à se faire des émules de JP Bemba. Sinon, on pousserait tous nos pasteurs à tenir des discours incendiaires contre les autres leaders politiques. C'est faisable. JP Bemba le sait.
Les lieux de culte risquent de devenir ceux de la manipulation des consciences pour des visées électoralistes. Il ne faut pas, selon JP Bemba, utiliser la force de police pour arrêter ceux qui portent illégalement des armes de guerre. On se demande si la sécurisation de la ville en particulier et du pays en général a encore un sens. Les Kinois qui s'inquiètent de la recrudescence des actes de violence ne comprennent rien à la politique du vice-président de la République.
En période électorale, il ne faut pas inquiéter les malfaiteurs. On doit laisser les gens dire ce qu'ils pensent au nom de la liberté d'expression. Et la liberté d'expression vaut lorsqu'elle s'applique aux autres.
La vérité est têtue Le Mlc avait demandé la tête de Olenghankoy pour des propos jugés diffamatoires. Est-ce parce qu'on n'était pas encore en période électorale ? Au niveau du Ondh, le torchon brûle parce que le Mlc viole le principe sacré des délibérations de cette institution. Comme quoi, les lois ne doivent s'appliquer que sur les autres. Lorsqu'il s'agit du Mlc, c'est toujours une cabale. En fin de compte, le leader du Mlc demande une enquête sur un dossier qu'il sait d'avance qu'il s'agirait d'une cabale. Le gouverneur de Kinshasa aurait eu tort, selon JP Bemba, de dire avant l'enquête qu'il y avait parmi des gens arrêtés chez Kuthino, des éléments de la garde rapprochée de JP Bemba. Mais le leader du Mlc lui-même a le droit de parler de cabale avant l'enquête.
Cela démontre avec quelle légèreté le communiqué a été rédigé. Aucune profondeur, qui ne vient que de la vérité. Et la vérité avec le parti politique victime des cabales à répétition, ne font pas bon ménage. Toute la légèreté de ce communiqué on la retrouve dans le dernier point. Il y a tellement d'amalgame que même la phrase n'a plus de sens. En effet, comme chute, le leader du Mlc écrit : « a L'Etat de droit que tous les Congolais appellent de tous leurs vœux ne s'accommode pas des politiques du temps révolu du gouvernement Afdl.
Est-ce la préfiguration de l'Etat Afdl/Pprd » ? Il faut être membre du Mlc pour trouver un moindre sens à cette tirade tirée du raisonnement de la rue et qui, finalement choque les intelligences. Nous toutefois cherché à comprendre ce que le communiqué voulait dire.
Les mobutistes du Mlc n'ont caché leur haine contre l'Afdl
C'est encore la rancœur d'un mobutiste qui ne pardonnera jamais à l'Afdl d'avoir mis le dictateur hors d'Etat de nuire. L'homme serait mort au pouvoir, les petits dictateurs issus de son école n'auraient pas besoin de l'apport de Museveni pour revenir aux affaires politiques. Ils se seraient emparé du pouvoir dans un pays qui était devenu leur propriété à tel point que ceux qui ont chassé Mobutu seraient des usurpateurs. Le mal du Congo, c'est l'Afdl et non Mobutu. Comme quoi, lors de la Cns, les Congolais étaient en conférence pour dénoncer les crimes de l'Afdl. On peut être partisan, mais le devoir de mémoire oblige de faire une lecture exacte de l'histoire du pays.
A propos de Mzée Laurent Désiré Kabila, on se demande pourquoi des mobutistes comme JP Bemba l'avaient combattu. Si c'était pour instaurer 1+4, ces individus devraient avoir honte de se regarder dans le miroir. De son vivant, Mzée Kabila a géré ce pays sans coopération internationale, sans dette. Il a payé avec militaire un forfait de 100 dollars comme solde mensuelle. Il a fait en un an ce que Mobutu et tous ses conseillers n'ont pu faire en trois décennies de règne sans partage, malgré la coopération et la manne Gécamines. JP Bemba vient de le démontrer à l'Ecofin. Malgré l'aide internationale il a ramené le pays à la case départ. Mais, l'es Congolais se le disent, il a construit plus d'immeubles que le pays n'a construit des routes. S'il est autorisé de recevoir des leçons, l'Afdl ne le recevrait pas du Mlc dont l'idéologie est la manipulation, le mensonge et le pillage.
Finale Par son dernier communiqué, le leader du Mlc a démontré que c'est lui qui monte des cabales notamment en utilisant le pasteur Kufhino dans le seul but de venir au secours du Mlc qui n'a pas de discours crédible. Pendant la campagne qui s'annonce dure et éprouvante, faute d'arguments politiques et de bilan à présenter, il veut se réfugier dans une église dont la crédibilité est à mettre en doute. Cela s'appelle manque de loyauté. Ceux qui ont la charge de réguler les mœurs politiques doivent s'occuper de ce cas. La dernière preuve de l'implication du leader du Mlc dans l'affaire Kuthino Fernando, c'est la marche organisée par les fidèles de cette église qui s'est terminée devant une des chaînes de télévision de JP Bemba.
Ce communiqué, comme nous l'avons dit, étale au grand jour le caractère peu sérieux et anti-patriotique de certains partis politiques. Selon le leader du Mlc, le gouverneur de Kinshasa a agi comme militant du Pprd et non comme chef de l'Administration de Kinshasa. Avec ce raisonnement, on ne doit plus rien attendre des responsables à tous les niveaux dans la mesure où ils sont émanation de leurs composantes.JP Bemba agit-il comme Mlc ou comme vice-président de la République ?
L'Avenir
Armé par la garde de JP Bemba : Kuthino aux arrêts ; armes et munitions saisies chez lui
* L'église de Kuthino Fernando une vraie cache d'armes pour la garde de Jp Bemba.
* La perquisition à sa résidence a été faite en sa présence et il n'a pas méconnus les effets militaires mentionnés sur le Pv.
* Le pasteur qui revient d'Europe a été à l'école de Honoré Ngbanda qui n'est pas loin du Mlc.
* Il a reçu mission de fou du roi pour faire un discours incendiaire et xénophobe afin de préparer le lit au mobutisme.
* Qu'arriverait-il si chaque leader politique armait les églises qui lui sont proches ?
* Apparemment, le Mlc serait mécontent que Kinshasa ait échappé deux fois au bain de sang, aussi fait-il des églises une poudrière.
* Peut-on être un vrai Mwana Congo et préparer tel bain de sang pour la population ?
DANS UNE COMMUNICATION à la Rtnc, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Kimbembe Mazunga a fait état de l'arrestation du pasteur Fernando Kuthino, archi bishop de l'église « L'armée de la victoire ». Ce dernier a été appréhendé hier dimanche vers 13h 30 par les éléments de la Police Nationale sur son lieu de culte, sur l'avenue de l'Enseignement dans la commune de Kasa-Vubu. Cette arrestation fait suite à une perquisition en ordre de sa résidence où des armes de guerre ont été découvertes.
Il est avéré selon le gouverneur de Kinshasa, que certains éléments de la garde rapprochée du pasteur Fernando Kuthino appartiendraient en fait à la garde du Vice président J.P. Bemba. Mis devant l'évidence, le pasteur n'aurait pas contesté la présence de ces armes. Il relève donc désormais des instances judiciaires de la République. Contrairement aux allégations de certains vendeurs d'illusion et certaines associations soit disant de défense de droits de l'homme, (qui en réalité défendent certaines idées politiques), le pasteur n'a été ni enlevé ni arrêté pour son message lancé lors du culte tenu le même jour au stade Tata Raphaël où il aurait annoncé qu'il commencerait dès ce lundi des consultations avec quelques acteurs politiques dont M. Etienne Tshisekedi.
enlevé ni arrêté pour son message lancé lors du culte tenu le même jour au stade Tata Raphaël où il aurait annoncé qu'il commencerait dès ce lundi des consultations avec quelques acteurs politiques dont M. Etienne Tshisekedi. C'est encore un mythe qu'on veut créer. En quoi des consultations avec Tshisekedi ou avec tout ce que la capitale compte comme politiciens, pouvait constituer un motif d'arrestation ? Lorsqu'on défend les droits de l'homme et on tait intentionnellement une information aussi grave que la détention d'armes de guerre par un pasteur, on devient un hors la loi.
Dommage qu'il n'y a personne pour moraliser le monde des défenseurs soi-disant des droits de l'homme. A moins de démontrer le contraire, le chef de l'Armée de la Victoire a été mis aux arrêts pour les motifs sus -évoqués. Le gouverneur de Kinshasa, parlant de premiers éléments du dossier, a été clair. Kuthino n'a pas acheté les armes.
Celles-ci ont été mises à sa disposition par un vice-président de la République celui-là même qui lui aurait aussi prêté sa garde. Voilà qui fait de ce pays une jungle. Il y a une procédure pour toute personne qui se sentirait menacée de quérir une garde rapprochée. Il ne revient pas à un vice-président de mettre à la disposition d'une église armes et matériel de guerre.
Cela s'appelle abus de pouvoir et détournement des éléments de l'armée. Pourquoi le leader du Mlc a-t-il décidé de prendre ce risque ? Pour lui, apparemment, ce n'est pas un risque. C'est plutôt un droit, ce pays étant une propriété de « mwana Congo ».
L'appropriation du Congo commence par ce simple slogan. Les Congolais sont avertis. Le rapprochement JP Bemba-Kuthino ainsi démontré par l'affaire Kuthino, ramène l'opinion vers Honoré Ngbanda qui prêche pour la même chapelle. En définitif, on se retrouve dans le schéma de la reconstitution d'un pouvoir mobutiste sans Mobutu. Le discours des militants et dirigeants du Mlc ces jours dans les médias avec comme leitmotiv, démontrer que l'Afdl avait tort de chasser Mobutu, est révélateur de ce schéma. Même si le peuple congolais n'avait pas de mémoire, il faut être membre du Mlc pour lui faire oublier Mobutu et sa dictature.
Les héritiers de Mobutu ont décidé d'opérer au grand jour en faisant confiance aux caches d'armes. Kuthino Fernando n'est pas à son premier coup. Il avait déjà été question d'armes à sa résidence au cours des années 1990. Cette fois-là, le, pourvoyeur était la Dsp, garde prétorienne de Mobutu. Cette-fois, c'est la garde de JP Bemba. Aujourd'hui, les Eglises sont très politisées. Supposons que chaque camp politique arme ses pasteurs. Quel avenir préparerait-on pour ce pays ?
Peut-on être un vrai « Mwana Congo » et faire de ce pays une poudrière, une jungle ?
Il en est de même pour le pasteur Kuthino lui-même. Une cache d'arme n'a vraiment rien à avoir avec le prétendu programme « Sauvons le Congo » qui d'après le pasteur, viserait l'obtention d'un accord garantissant « l'unité nationale et l'intégrité du pays. » Il est clair que Kuthino est un paravent d'un parti politique qui ne croit pas à la démocratie et qui pense que les armes, seules les armes lui permettront de mettre ce peuple à genoux. Pourquoi tromper les Congolais au nom de l'église ?
Il ne faut détester le Congo pour ne pas comprendre qu'à l'heure où le pays tout entier chemine assurément vers les élections présidentielles et législatives, l'action de Kuthino et son pourvoyeur en armes, est un crime qui mérite une sanction exemplaire. Apparemment, il
faut le dire clairement, les dirigeants du Mlc ne sont pas contents que Kinshasa ait échappé à deux reprises aux affres de la guerre. D'abord le bain de sang promis par la Dsp et ensuite l'invasion matée par la population grâce à l'appel patriotique de Yerodia Abdoulaye Ndombasi alors directeur de cabinet de Mzée LD Kabila. On comprend que pour les cadres du Mlc, Yerodia doit être arrêté pour avoir empêché ce bain de sang.
Kinshasa échappera-t-il cette fois à ce bain de sang avec des armes distribuées dans des églises. Voilà la question. Elle est angoissante. Note gaie tout de même dans la communication du Gouverneur de la ville. Il a annoncé le mariage prochain du Président de la République Joseph Kabila. Des détails nous seront donnés ultérieurement.
L'Avenir
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